Les magistrats à l’école de la communication institutionnelle
Du 15 au 17 janvier 2019, s’est tenu à Ouagadougou un séminaire de formation sur la communication institutionnelle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), organisé par le secrétariat permanent du CSM avec l’appui de l’Union européenne à travers le Programme d’appui à la Politique nationale de la justice (PA-PNJ)……
Du 15 au 17 janvier 2019, une vingtaine de magistrats ont bénéficié d’une formation sur la communication institutionnelle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Un séminaire de formation organisé par le secrétariat permanent du CSM avec l’appui de l’Union européenne à travers le Programme d’appui à la Politique nationale de la justice (PA-PNJ).
La loi constitutionnelle n°072-2015/CNT du 5 novembre 2015 portant révision de la Constitution a conféré une autonomie au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Avec cette réforme, le CSM est désormais déconnecté du pouvoir exécutif et érigé en autorité autonome avec une autonomie de gestion administrative et financière, même s’il demeure administrativement rattaché à la présidence du Faso. Le CSM a également compétence dans les nominations et affectations des magistrats et a vu son pouvoir disciplinaire renforcé. Il s’est également doté d’un secrétariat permanent qui est le bras administratif de l’institution.
En tant que structure autonome, le CSM génère ainsi des informations à travers ses avis, ses décisions, ses délibérations, ses résolutions et ses rapports à l’endroit de plusieurs destinataires et intervenants. Le CSM, au regard de ses attributions et ses compétences, ambitionne par ailleurs de mieux se faire connaître de l’opinion nationale et se positionner dans la sphère des institutions au Burkina Faso. D’où la nécessité pour lui de se doter d’une stratégie de communication institutionnelle pour rendre visibles ses missions et ses activités.
C’est dans cette optique qu’a été initié un séminaire de formation de trois jours sur la communication institutionnelle du Conseil supérieur de la magistrature, en vue de permettre aux membres du CSM et à ceux du Secrétariat permanent du CSM de s’imprégner des outils et techniques de communication. Ce qui leur permettra au moment opportun de superviser au mieux la définition de la stratégie et l’élaboration du plan de communication du CSM.
« Nous savons que la communication n’est pas notre métier habituel. Nous sommes des magistrats, nous sommes des juristes, mais nous mesurons la portée de la communication au sein d’une structure. C’est pourquoi nous nous sommes dit qu’il fallait que nous cherchions à avoir ces rudiments avant de nous lancer dans un domaine qui n’est pas le nôtre (…) Cette formation va nous permettre au niveau du secrétariat permanent d’avoir un regard sur le travail qui va être fait par les experts et de pouvoir dire notre mot. Ce ne serait pas comme si nous n’avions eu aucune connaissance dans le domaine », a confié Victoria Ouédraogo/Kibora, magistrat de grade exceptionnel et secrétaire permanente du CSM.
Au cours de cette formation, plusieurs modules ont été abordés par Delphine Sabourault, la formatrice experte en communication. Il a entre autres été question des enjeux et des principes de la communication institutionnelle du CSM, des techniques et outils de communication adaptés au CSM, des métiers de communication, des publics cibles du CSM, etc.
En plus des magistrats, des agents de la présidence du Faso, des directions de la communication et de la presse ministérielle des départements de la communication, de la sécurité, de la justice et des journalistes ont pris part au séminaire.
Une formation appréciée par les magistrats qui ont pu s’approprier les rudiments de la communication institutionnelle.